Syndrome de l’imposteur : Définition, causes, et comment s’en libérer

Le syndrome de l’imposteur est une réalité à laquelle beaucoup de personnes font face, qu’elles soient étudiantes, salariées, entrepreneures ou en transition professionnelle. Mais qu’est-ce exactement que ce syndrome de l’imposteur ? Pourquoi touche-t-il autant de monde, et surtout, comment s’en débarrasser ? Découvrons ensemble les clés pour comprendre et dépasser ce phénomène.

coaching individuel

Qu’est-ce que le syndrome de l’imposteur ?

Définition

Ce concept a été employé pour la première fois en 1978, par Pauline Rose Clance et Suzanne A. Imes, professeures de psychologie à la Georgia State University. Elles ont recueilli le témoignage de 150 femmes toutes reconnues pour leur parcours académique flamboyant et leurs compétences vis-à-vis de leurs pairs. 

💬 De cet interrogatoire, sont souvent revenus : « je suis à ce poste parce que mes capacités ont été surestimées » ou encore « je ne suis pas assez bonne pour être à cette faculté. Une erreur a été commise dans le processus de sélection. ».

Le syndrome de l’imposteur décrit donc un sentiment persistant de doute concernant ses compétences et ses réussites. Ce sentiment est auto-entretenu (cela veut dire que ‘je suis mon pire ennemi, car j’auto alimente ce sentiment’). Il s’agit essentiellement d’un conflit entre la perception que l’on se fait des autres et la façon dont on se perçoit soi-même.

Même lorsque tout indique le contraire — diplômes, promotions, projets réussis — la personne est convaincue qu’elle ne mérite pas son succès. Elle attribue souvent ses réalisations à la chance, au hasard ou à l’aide d’autrui, et redoute qu’on « découvre » son prétendu manque de légitimité.

Ça vous parle ? Envie de savoir si vous êtes concerné(e) ? Répondez à ce quiz rapide pour mieux comprendre vos ressentis et commencer à agir.

LE QUIZ : ÉVALUEZ VOTRE RESSENTI FACE AU SYNDROME DE L’IMPOSTEUR

Pour chaque question, choisissez la réponse qui vous correspond le mieux :

1. Lorsque vous recevez des compliments sur votre travail, vous pensez :

a) Qu’ils exagèrent ou qu’ils sont simplement gentils.

b) Que vous avez juste eu de la chance ou que ce n’est pas vraiment mérité.

c) Que vous avez travaillé dur et que c’est le fruit de vos efforts.

2. Avant de démarrer un nouveau projet, vous ressentez :

a) De l’excitation, même si un peu de stress est normal.

b) Une peur intense de ne pas être à la hauteur.

c) Le besoin de prouver que vous êtes capable, quitte à surinvestir votre temps.

3. Face à une opportunité professionnelle importante, vous avez tendance à :

a) Penser que quelqu’un d’autre ferait mieux que vous.

b) Hésiter, car vous ne vous sentez pas légitime.

c) L’accepter et chercher à donner le meilleur de vous-même.

4. Quand vous réussissez quelque chose, vous attribuez cela :

a) À vos compétences et à votre travail.

b) À la chance ou à l’aide extérieure.

c) À un concours de circonstances favorable.

5. En général, votre discours intérieur ressemble à :

a) « Je vais être démasqué(e), c’est sûr. »

b) « Je ne suis pas aussi bon(ne) que les autres le pensent. »

c) « J’apprends et j’évolue, c’est normal de ne pas tout maîtriser. »

RÉSULTATS DU QUIZ

Majorité de A : Vous semblez avoir une bonne estime de vous-même et peu de signes de syndrome de l’imposteur. Bravo ! Si parfois des doutes surgissent, rappelez-vous que l’imperfection fait partie de l’humain.

Majorité de B : Les pensées liées au syndrome de l’imposteur sont bien présentes dans votre quotidien. Il est peut-être temps de prendre du recul, de vous recentrer sur vos forces et d’apprendre à valoriser vos réussites.

Majorité de C : Vous avez des tendances à douter de vous-même, mais vous êtes conscient(e) de vos capacités et cherchez à progresser. Vous êtes sur la bonne voie !

Vous pouvez également faire notre test ‘Et vous, avez-vous le syndrome de l’imposteur ?’

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Quelques chiffres révélateurs

  • 70 % des individus ressentiront ce syndrome au moins une fois dans leur vie, selon certaines études.
  • Il touche aussi bien les hommes que les femmes, bien que ces dernières soient souvent plus ouvertes à en parler.

Le phénomène de l’imposteur fait surface dans les périodes de transition de la vie. L’entrée dans le supérieur, l’obtention d’une promotion, nouveau cursus … tous ces événements peuvent déboucher sur ce phénomène. Ni toi, ni moi ne sommes donc protégés. En revanche certains y sont plus confrontés que d’autres, et c’est ça qui fait toute la différence. Pour certains, il n’est juste que de passage, d’autres ont affaire à lui quotidiennement.

D’ailleurs, savez-vous que ce syndrome de l’imposteur est très largement représentant au travers de personnages réels ou de fiction… En effet, quel est le point commun entre Néo (Matrix), Rémy (Ratatouille), Ally (A star is Born) et Georges VI ? Ils se sentent illégitimes ; ils doutent de leurs compétences, qualités, forces et capacités. Leur réussites, leurs succès ne sont dûs qu’à la chance, aux autres, au fait d’avoir été au bon endroit, au bon moment.

‘L’estime exagérée dans laquelle on tient mon travail me met parfois très mal à l’aise. il me semble quelquefois être un escroc malgré moi.’   Albert Einstein Physicien théoricien

Quelles sont les causes ?

Le syndrome de l’imposteur trouve ses origines dans plusieurs facteurs :

  • Une faible estime de soi : Votre manque d’estime de vous, le regard que vous portez sur vous, la manière dont vous parlez de vous. Vous ne vous regardez qu’à travers vos points d’amélioration mais jamais à travers vos qualités, vos forces, vos ressources, vos talents.
  • L’éducation et le perfectionnisme : une éducation axée sur des attentes élevées ou des comparaisons fréquentes peut générer une peur constante de ne pas être « à la hauteur » (cela fait clairement écho à nos croyances limitantes et messages contraignants). Le perfectionnisme pousse à penser qu’il faut tout maîtriser pour être légitime.
  • La pression sociale et professionnelle : les environnements compétitifs et exigeants renforcent le doute de soi. Mais les réseaux sociaux amplifient ce sentiment en montrant une version idéalisée des réussites des autres. Vous allez alors comparer vos faiblesses aux forces des autres. Vous en venez alors à penser que vous n’êtes pas à la hauteur. Se crée par la suite un sentiment d’illégitimité. Ah, et j’ai une bonne nouvelle, on se compare rarement positivement.
  • Les biais cognitifs : la tendance à minimiser ses succès et à exagérer ses échecs alimente ce syndrome.
  • Le diktat social : avoir les félicitations, être premier, avoir au-dessus de la moyenne de classe… ‘Il faut être dans les standards de réussite’. Se dessine un archétype de l’enfant idéal : « le plus beau, le plus intelligent, le plus… ».  De cette quête de la performance ou du « toujours plus », naît une peur de l’échec étroitement liée à une peur du succès.

https://www.scienceshumaines.com/d-ou-vient-le-syndrome-de-l-imposteur_fr_42716.html

Les conséquences sur la vie personnelle et professionnelle

Ne pas traiter le syndrome de l’imposteur peut avoir des impacts importants :

  • Procrastination ou surinvestissement pour compenser le manque de confiance.
  • Stress chronique, burn-out ou épuisement émotionnel.
  • Frein à la progression professionnelle ou à des opportunités d’évolution. Il empêche ainsi d’atteindre son plein potentiel.

Ces impacts, vous pouvez les entendre au travers des petites voix… mais si, vous savez celles qui susurrent à l’oreille … « je suis nul »« de toute façon, tout le monde peut le faire » et le « j’ai eu de la chance rien d’autre » qui résonnent comme des coups de massue. 

schéma syndrome imposteur

Comment s’en libérer  ?

Bonne nouvelle : il est possible de dépasser le syndrome de l’imposteur !

Tout d’abord, prendre conscience, comme un déclic, que OUI, ce syndrome de l’imposteur, il vous ‘bouffe’ l’existence et vous ‘bride’. Ensuite, prendre le temps de poser son histoire de vie ; car OUI, ce syndrome de l’imposteur a trouvé racine dans votre éducation, votre passé, votre environnement familial… bref, pour savoir qui l’on est, il faut savoir d’où on vient. Une fois que l’on a identifié les causes, place aux actions concrètes.

Voici quelques pistes :

  1. Reconnaître ses succès
  2. Tenir un journal des accomplissements. Listez vos réussites, petites ou grandes, et relisez-les régulièrement pour contrebalancer vos doutes.
  3. Repenser vos croyances limitantes
  4. Identifier les pensées négatives récurrentes (« Je ne suis pas assez compétent ») et remplacez-les par des affirmations réalistes et positives.
  5. S’entourer de soutien
  6. Parler de vos ressentis avec des proches, un coach ou un mentor. Cela aide à relativiser et à recevoir un feedback objectif.
  7. Accepter l’imperfection
  8. Comprendre qu’il est normal de ne pas tout savoir et que l’apprentissage est une force, pas une faiblesse.
  9. Faire appel au coaching professionnel. En effet, le coaching via un accompagnement aide à identifier vos forces, à renforcer votre estime de soi et à vous projeter avec confiance dans votre évolution.
  10. Never give up … certes, c’est un travail de longue haleine. Certes, c’est difficile. Certes, on a l’impression de faire un pas en avant, deux pas en arrière. Mais ce qu’il y a à la clé est tellement précieux ! car ce qu’il y a à la clé, c’est VOUS. 

« Tout le monde est un génie. Mais si vous jugez un poisson sur ses capacités à grimper à un arbre, il passera toute sa vie à croire qu’il est stupide ».  Albert Einstein Physicien théoricien

AIMEZ VOUS VOUS-MEME !!!!

Le syndrome de l’imposteur n’a pas à vous définir. En apprenant à reconnaître vos forces et en vous autorisant à réussir, vous pourrez évoluer sereinement, aussi bien sur le plan personnel que professionnel.

Prêt(e) à dépasser vos doutes ? Explorez nos solutions de coaching pour reprendre confiance et révéler tout votre potentiel.

Syndrome imposteur